Pour découvrir la beauté du monde, nous avons choisi de voyager. Pour être écrivain, il faut plutôt être sédentaire. Vous l’aurez compris nous ne serons pas les prochains Vernes, Kerouac ou London mais nous essayons au mieux de retranscrire notre périple, avec humour et circoncision pour ne pas vous endormir et on espère que çà vous plait. 



Notre route continue donc en Croatie avec pour nouvelle compagne, la mer adriatique. Nous avions le choix entre vadrouiller sur la péninsule d’Istrie ou bien continuer notre route vers le sud. Avec quelques semaines de voyage dans les pattes, on a appris qu’il fallait composer notre route avec comme seul ami, monsieur météo. Les 100% d’humidité de la péninsule nous a convaincu de nous rendre sur la côte et d’entamer notre descente vers le sud. Direction l'île de KRK. Alors oui, parenthèse, le langage croate utilise un nombre conséquent de consonnes, qui rend la prononciation des villes impossibles ou plutôt très marrante. Sur l’île de KRK, nous avons profité de la percée des premiers rayons de soleil. On n’en pouvait plus de cette grisaille. Sur cette île caillouteuse, nous avons fait de jolies découvertes : un café-terrasse au port de Krk, de jolies plages de galets blancs avec une eau en dégradé de bleu à Vrnik et un petit village perché labyrinthique nommé Bkie, dont nous avons eu du mal à sortir.


Certains d’entre vous nous avez parlé de la Croatie comme un grand Disneyland Paris, des touristes partout, rien que des touristes. Belle surprise pour nous en voyageant hors saison. Les plages sont désertes, les parkings vident, le rêve de tous voyageurs dormant dans son automobile. Nous comprenons très vite que c'est un chantier permanent. Nos amis les croates préparent la saison estivale et les infrastructures pour la future horde de touriste. Résultat: tout est en travaux. Cà casse du bitume dans tous les sens, çà sécurise, çà peint. Nous nous en sommes rendu compte en allant, tout excités, au Plitvička Jezera. Le tableau s’annonçait splendide, des centaines de cascades, une eau turquoise, des passerelles pour circuler. Niet! 90% du parc fermé, nous nous sommes consolés avec quelques cascades visibles du seul point de vue accessible mais on est quand même resté sur notre fin.


Pas démontés pour autant, nous sommes passés aux chutes de Strkcki Buk, notre jeannot nous a impressionné par ses insoupçonnées ressources de 4x4 Land rover. Jolie Pause buccolique. Nous avons repris la route vers Zadar, enfin ce qu’on peut appeler une route. La route est aussi défoncée que le décor incroyable. On ne savait plus bien où l’on était en Écosse ou bien en NZ. Malgré tous nos efforts, les photos prises n'arrivent pas à refléter la justesse de cette beauté sauvage. Nous avons été envouté par cette nature préservée et riche et le temps de cette traversée a été comme une parenthèse loin de l’agitation des côtes et des lieux touristiques. Nous avons effleuré la frontière bosnienne, et là aussi une atmosphère spéciale nous a imprégné. Le temps semblait s’être encore à l'air de Tito.


Après ce périple, nous atteignons Zadar, à la recherche de l’eldorado bleu des criques croates. Nous trouvons notre bonheur entre Sibenik, Primosten, Split et Markaska, où l’on profite début avril en maillot de bain d’un soleil attendu.


Quelques mots sur notre vie quotidienne de baroudeur-nomade-lifevan-slowstyle. Le pot à caca a été inauguré en pleine nature. Le plus drôle dans tout çà, c’est que Tony est revenu en courant avec son attirail, caca compris, surpris par une averse au moment même où il posait sa brique. Peut-être est-ce cet épisode qu’il l’a complètement fait virer de bord. Il a décidé d’abandonner sa barbe de 5 ans d’âge pour une moustache d’amiral, bonne idée ou pas, on hésite encore… On finira ce post par une petite pensée pour nos mamans et leur bon petits plats. La nourriture croate c’est « low cost », pas pour le prix mais pour le goût et la variété. On fait semblant de s'y être fait, mais on sera bien content de manger un bon cari de poulet ou un saucisson une lyonnais une fois rentré.